Comment serait-ce avec….

Par Éditorial
Publié dans Soumission du lecteur, Récits de voyage
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9 Janvier 2012

Dernièrement, je me suis souvenu du Thaï que j'ai rencontré lors d'une de mes nombreuses expéditions photographiques à travers la capitale de Thaïlande. Que sont-ils devenus après la terrible inondation de ces derniers mois… ?

Il y a quelque temps, je travaillais à Bangkok - je suis photographe - et je cherchais des endroits appropriés pour tourner une série sur laquelle je travaille. Sous l'autoroute à Khlong Toey, j'ai trouvé une grande partie photogénique de Bangkok. Un endroit où peu de touristes viennent, pas de zone de divertissement. C'était le milieu de la journée, pas de paillettes ni de glamour, pas de restaurant ou de temple en vue.

À un pont qui enjambait le khlong, j'ai trouvé un groupe de Thaïlandais en train de manger sur une pelouse. Ils me regardèrent aussi surpris que moi d'eux. Elle ne comprenait pas ce que je venais faire là, clairement reconnaissable à un farang. Pas hostile mais curieux et avant que je m'en rende compte, il y avait des enfants qui regardaient par-dessus mon épaule pour voir ce que je photographiais.

Je voulais photographier le dessous des viaducs, suite d'une série de viaducs que j'avais photographiés aux Pays-Bas. Imposantes structures en béton dans un environnement vide, formes géométriques abstraites.

Là où la route passe normalement aux Pays-Bas, voici le canal. De couleur tout aussi sombre. Je tournais et n'étais pas complètement satisfait de l'image. À un moment donné, aussi bien que mal que possible, le groupe de personnes m'a demandé si je pouvais m'approcher. Pour pouvoir faire une meilleure composition avec eux dans l'image. Ce qui a suivi a été une conversation intéressante où je ne comprenais pas leur thaï et ils ne parlaient pas anglais.

Ce qui est devenu clair, c'est qu'ils ne se contentaient pas de manger là-bas, mais qu'elle y vivait «semi» en permanence. A ma demande d'indiquer où ils vivaient, ils m'ont indiqué deux plateaux au pied des énormes piliers qui soutenaient l'autoroute. Sur une bande très étroite se trouvaient des choses, une natte, un chiffon, une corde à linge avec un T-shirt, une bouteille d'eau et une statue de Bouddha. Un foyer entier.

Je voulais prendre des photos là-bas et je regardais leur "vue" sur l'eau. Tout à coup, j'ai vu des bulles sur l'eau et j'ai pensé "ça alors, comme c'est étrange qu'il soit sur le point de pleuvoir". Mais les bulles n'ont pas été causées par des gouttes de pluie. C'était du gaz qui montait du fond du canal. Cela m'a donné des vertiges et des nausées.

Confus et impressionné je me suis levé, j'avais pris de belles photos exactement ce que je cherchais et en même temps j'étais confronté à des conditions de vie dont je ne savais que faire. Ils ne semblaient pas bouleversés par leur place à Bangkok, ni honteux ni fiers. Il m'a tendu un miroir. Quelque chose à penser à ce que je faisais réellement là-bas, à ce que je capturais. Leurs maigres possessions et leurs belles formes géométriques.

Ces semaines, je pense souvent à eux, comment seraient-ils maintenant que leur renflement est probablement à un mètre ou plus sous l'eau, le peu qu'ils avaient serait parti ?

Texte et photos de François Eyck

2 réponses à “Qu'est-ce que ça ferait avec….”

  1. @ Très sympa, un autre talent d'écriture. Glisser à François.

  2. psm dit

    Pièce vraiment bien écrite !

    Ce qui me manque, ce sont les belles photos qui appartiennent sans aucun doute à cet article. La photo en haut à droite est un bijou et j'aurais aimé voir l'autre de la série que tu as faite à Bangkok.

    (Comme avec votre nouvel article "L'œil qui voit tout du roi")

    Merci d'avance.


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