'La fable du lièvre boiteux'; une fable du XIXe siècle du Siam

Par Eric Kuijpers
Publié dans Culture, Histoires courtes
Mots clés: ,
8 Octobre 2021

Un chien à l'air féroce et aux yeux écarquillés est assis à l'ombre d'un rocher à côté d'une piste équestre à la lisière de la jungle au nord de Ban Lao. Il entend les voix de deux animaux sur le point de sortir de la jungle : un singe et un lièvre ; ce dernier est boiteux et tient une patte avant en l'air. Ils se tiennent tremblants devant le chien qu'ils reconnaissent immédiatement comme leur maître et dont ils accepteront le jugement sur leur dispute.

'Quels sont vos noms?' demande le juge canin. Le singe répond « Simoie, Votre Excellence ». Et le lièvre dit "Tuftie, Votre Honneur". « Et où allez-vous, amis plaintifs ?

Le lièvre dit : « Je vais à la plantation de durians près de Koh Yai pour récupérer les grains qui sont dans ce fruit. Ce singe, que j'ai rencontré sur le chemin, se dispute avec moi et me donne un coup de pied à la jambe avant pour avoir insisté sur mon droit d'aller à Koh Yai. Oh juste juge, ne puis-je pas y aller ? Le juge, qui veut dévorer le lièvre au plus profond de son cœur, prend la décision suivante :

'Il y a deux routes vers Koh Yai ; le singe prend la voie inférieure et le lièvre la voie supérieure. Celui qui arrive le premier y fait ce qu'il a à faire, celui qui arrive le dernier revient directement vers moi pour achever sa tâche.

Le lièvre, bien conscient des dangers qu'il court, décide aussitôt d'une ruse qui, espère-t-il, lui sauvera la vie. « Allez, vas-y ! » crie le chien, supposant que le singe agile arrivera avant le lièvre boiteux.

Le lièvre, sachant que tous les autres lièvres lui ressemblent, va aussi vite qu'il peut avec sa petite patte boiteuse. Dès qu'il rencontre un autre lièvre, il raconte son histoire et lui demande de lui sauver la vie. Il ordonne de courir à Koh Yai et de toujours changer avec un autre lièvre, tant que le dernier lièvre est assis là avec une jambe levée….. Et tous les lièvres aident leur frère !

Le singe est perplexe quand il se précipite ; il trouve son camarade méprisé assis là avec une patte levée, mâchant des grains de durian. Il ne perçoit pas la ruse mais se sermonne : « On n'est sûr de rien de nos jours ».

Le lièvre estropié sauve ainsi sa vie et retourne dans sa famille où il apprend pendant des jours aux autres lièvres à ne pas chercher de querelles.

Source : internet. Une fable du 19e siècle ou avant, Siam. Traduction et révision Erik Kuijpers.

Aucun commentaire n'est possible.


Laisser un commentaire

Thailandblog.nl utilise des cookies

Notre site Web fonctionne mieux grâce aux cookies. De cette façon, nous pouvons mémoriser vos paramètres, vous faire une offre personnelle et vous nous aidez à améliorer la qualité du site Web. Lire plus

Oui, je veux un bon site web