Chiang Mai et le gang des samouraïs

Par Éditorial
Publié dans Fond
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12 Août 2013

Le 24 juin, vers 10 heure moins dix du matin, Somnuek Torbue, 1 ans, s'est présenté au commissariat de police de Mae Ping à Chiang Mai. Son visage et son corps étaient couverts de sang ; sa tête et ses épaules présentaient de longues coupures. Somnuek a déclaré avoir été attaqué par deux personnes à moto. Ses agresseurs ont abandonné lorsqu'il est arrivé au commissariat.

Ce qui a rendu l'attaque spéciale, c'est l'arme du copilote : une machette. Cela ressemblait au fameux Gang de samouraïs était de retour. Mais ce n'était pas le cas. Somnuek avait été attaqué par des Tai Yai, ou adolescents Shan, venus à Chiang Mai dans le sillage de leurs parents et imitant le Gang des Samouraïs.

Le Samurai Gang, un surnom que les médias ont donné à un groupe de jeunes, a rendu Chiang Mai dangereuse pendant plusieurs années il y a environ 10 ans. Le groupe a démarré innocemment avec quelques jeunes qui arrivaient le soir centre-ville Circuler à Chiang Mai en moto. Petit à petit, le groupe s’est élargi et est devenu plus violent. Ils ont pourchassé des innocents et les ont matraqués. J’ai commencé à consommer et à vendre de la drogue.

De temps en temps, la police arrêtait des membres du groupe ; puis tout fut calme pendant un moment, mais peu après, la violence réapparut. Le Samurai Gang n’était pas le seul gang à rendre la ville dangereuse. À un moment donné, il y avait cinquante gangs différents, certains comptant plusieurs centaines de membres. Ils s’affrontent régulièrement, faisant des blessés, voire des morts. Des groupes de filles se sont également formés et ont été impliqués dans la prostitution.

Jusqu’à ce que tout s’arrête soudainement. Mystérieusement, déclare le commissaire adjoint de la police Chamnan Ruadrew. Mais ce n'était pas si mystérieux. Une grand-mère inquiète a mis les membres du gang sur la bonne voie.

Laddawan Chaininpan, une ancienne professeure d'anglais de 69 ans dans une école privée réputée, se soucie du sort des jeunes, y compris de son petit-fils. Simplement en les recherchant et en leur parlant.

« J'ai réalisé que de nombreux enfants entretenaient de mauvaises relations avec leurs parents. Leurs parents ne les écoutaient jamais et ne les criaient et ne les punissaient jamais lorsqu'ils faisaient quelque chose de mal. Ils ne voulaient pas rester à la maison et préféraient passer du temps avec leurs amis.

Yai Aew, comme on l'appelle localement, a commencé à organiser des matchs de football et à aller camper avec les chefs de gangs. Et peu à peu elle a réussi à transformer les groupes combattants en groupes qui se rendent utiles en relâchant par exemple poissons et oiseaux, en plantant des arbres (photo, arbres plantés en l'honneur du roi, 2008) et certains vont au temple pour méditer.

Les efforts de Yai Aew ne sont pas passés inaperçus. Grâce au soutien financier de certaines ONG et de la Fondation pour la promotion de la santé, elle a pu créer le centre communautaire de la jeunesse de Chiang, situé au stade municipal.

Les anciens combattants sortent-ils encore en groupe à moto ? « Oui », dit Yai Aew, « c'est à cela que servent les enfants. Je ne les empêcherai jamais d'être eux-mêmes. Tout ce que je leur demande, c'est d'arrêter de faire ce qu'ils faisaient. Il y a sept ou huit ans, les habitants de Chiang Mai étaient terrifiés à l'idée de sortir la nuit. Mais la situation est désormais revenue à la normale. »

(Source: Spectre, poste de Bangkok, 11 août 2013)

1 réponse à « Chiang Mai et le gang des samouraïs »

  1. Tino Kuis dit

    Quelle femme courageuse ! Et tellement réaliste ! Mon fils ne me laisse pas sortir seul dans la rue la nuit, seul dans la voiture. Des hommes ivres avec des couteaux, dit-il. Peut-être qu'il en avait entendu parler.


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