La déclaration du Centre pour l'administration de la paix et de l'ordre (Capo) d'approcher le roi dans le cas improbable où le cabinet devrait démissionner a été mal accueillie par la Cour constitutionnelle et la Commission nationale anti-corruption. Capo essaie d'interférer avec le travail des deux institutions indépendantes, il a été critiqué.

La Cour a publié hier une déclaration qui contredit l'accusation de Capo (l'organisme responsable de l'application de la loi d'urgence qui s'applique à Bangkok) selon laquelle l'affaire Thawil dépasse ses limites (voir : Rassemblement des chemises rouges annulé; Capo espère l'intervention du roi). Capo spécule sur l'avenir et sur les menaces secrètes, écrit la Cour. Dans le cas peu probable où l'action de Capo interfère avec le travail de la Cour, celle-ci envisagera d'intenter une action en justice contre le centre.

Mercredi, la Cour décidera si Yingluck bénéficiera d'une prolongation de deux semaines pour préparer sa défense. La Cour évalue si elle a violé la constitution en transférant Thawil Pliensri, alors secrétaire général du Conseil de sécurité nationale. Indirectement, elle aurait aidé son beau-frère au poste de chef de la police nationale. Si elle est reconnue coupable, elle devra démissionner et éventuellement le cabinet ou certains membres du cabinet également.

La Commission nationale anti-corruption (NACC) dénonce également la déclaration du Capo. Le NACC enquête sur le rôle de Yingluck en tant que président du National Rice Policy Committee. Elle aurait échoué à lutter contre la corruption dans le système d'hypothèques sur le riz. Dans cette procédure, le Sénat décide si Yingluck doit démissionner si le NACC la déclare coupable. Elle doit cesser son travail avec effet immédiat.

Le président du conseil électoral, Supachai Somcharoen, a également peu de bons mots pour Capo. Capo n'a pas le pouvoir d'ordonner au Conseil électoral de précipiter l'appel à de nouvelles élections, dit-il.

Le chef de l'opposition Abhisit demande à Yingluck d'envisager de dissoudre le Capo car il ne remplit pas correctement ses fonctions.

Le Premier ministre Yingluck a déclaré que le pays ne se dirigeait pas vers un vide politique si le tribunal la forçait à démissionner. Un vice-Premier ministre peut la remplacer.

(Source: Bangkok Post, 19 avril 2014)

Page d'accueil des photos : Rencontre du Capo avec les hauts fonctionnaires. Avant gauche, à moitié encadré, le PDG de Capo, Chalerm Yubamrung.

Fond

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8 réponses à “La Cour constitutionnelle et la Commission contre la corruption contre-attaquent”

  1. Guillaume Orange dit

    Les changements ne peuvent avoir lieu que par des élections libres, les dernières ont été sabotées par Suthep et son parti démocrate, cela doit être fait en premier. Donc, aucune sorte de coupé contre le premier ministre assis choisi.

  2. chris dit

    Le passage d'une structure féodale ou oligarchique à une forme de démocratie ne passe pas par des élections dans n'importe quel pays du monde, mais par la révolution : une révolte de la population contre la ou les élites dirigeantes qui n'ont rien à voir avec le sort de la population…. .

  3. cor verhoef dit

    Chris, c'est une déclaration assez audacieuse. Jetons un coup d'œil à la liste des pays où la démocratie, après des décennies de dictature militaire et oligarchique, a gagné du terrain grâce aux élections :

    - Le Chili
    – Argentine
    - Bolivie
    – Équateur
    - Paraguay
    - Uruguay
    - Colombie
    - Brésil
    - Pérou

    En bref, la quasi-totalité du continent sud-américain est désormais démocratique, sans révolution.

    De retour à la planche à dessin, Chris 😉

    • chris dit

      Cher Cor
      Ce n'est pas une déclaration aussi audacieuse si vous ne la déformez pas, comme vous le faites. Je ne parle pas de pays où la démocratie s'est enracinée APRÈS des décennies d'oppression. Je parle de l'abolition ou de la disparition de la répression des élections VIA. Premièrement, les conditions d'élections véritablement libres doivent être «battues» sur l'élite, qu'elle soit civile ou militaire. L'Amérique du Sud est pleine de cette lutte. Je pense que cela devrait également se produire en Thaïlande en premier. Les élections sous régime féodal ou oligarchique ne résolvent rien.

      • cor verhoef dit

        Cher Chris, alors tu ferais mieux de laisser de côté le mot "révolution" parce qu'une "révolution est un changement radical du système politique de manière violente". Et ce n'était le cas dans aucun des pays d'Amérique latine. Au Nicaragua, il y a eu une révolution sandiniste en 1979 lorsque le dictateur Somoza a été renversé. Malheureusement, aujourd'hui, le Nicaragua est toujours le deuxième pays le plus pauvre (après Haïti) de l'hémisphère occidental, de sorte que les objectifs sandinistes ont tous lamentablement échoué. Il existe encore une très petite élite fortunée, sauf qu'ils sont désormais appelés sandinistes.

        • chris dit

          http://nl.wikipedia.org/wiki/Revolutie
          Une révolution n'a pas besoin d'être violente.

    • Donc je dit

      Modérateur : s'il vous plaît, pas de discussion hors sujet sur l'Amérique du Sud.

  4. Eugenio dit

    Il existe de nombreux exemples dans l'histoire où un soulèvement populaire a donné des résultats.
    Par exemple, la Révolution française avec son Trias Politica, à la suite de quoi une démocratie pouvait vraiment fonctionner. La Révolution américaine est le résultat de cette nouvelle pensée française.
    http://nl.wikipedia.org/wiki/Trias_politica

    Aux Pays-Bas, sous la pression des soulèvements en Europe, qui menaçaient de s'étendre à notre pays, la constitution de 1848 fut rédigée.
    Après la révolution russe, les élites hollandaises de 1917 ne savaient pas à quelle vitesse elles devaient être pour introduire le suffrage universel et le suffrage féminin.

    Actuellement, la Thaïlande, comme de nombreux pays d’Amérique du Sud, ne répond pas aux normes (Trias Politica) auxquelles devrait répondre une démocratie.


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